Utilisé dès la fin 1976, le terme « new wave » désigne les groupes contemporains du punk, faisant partie du mouvement mais dont la musique ne pouvait pas y être assimilée #, du fait d'une écriture plus accessible et originale, dosée en humour, irrévérence et ironie #.

L’une des manoeuvres les plus radicales de la new wave fut également une de ses plus simples: le retour à une énergie plus directe et dansante qui avait été largement abandonnée #. Elle partage donc avec le punk une emphase sur des chansons courtes et punchy, basée sur la même volonté de rupture avec le feeling détendu hérité du blues, caractéristique du rock classique. Dans un sens, le punk et la new wave procédèrent à un blanchissement presque total du rock en rompant ses liens avec le rhythm'n'blues #. Une des caractéristiques les plus représentatives de la new wave était de ce fait la nervosité ; une posture symptomatiquement associée depuis le début du siècle à la société moderne, métropolitaine et surtout blanche #.

Très tôt la new wave apparut comme l'option soft du grand public : des groupes qui n'étaient pas conflictuels et agressifs comme les punks, mais qui avaient aussi trop macéré dans les valeurs de la pop traditionnelle pour être considérés comme expérimentaux ou réellement modernistes. C'est le paradoxe de la définition : musicalement, cette vague n'était pas vraiment « nouvelle » #. Peut-être le temps s'était-il suffisamment écoulé pour que le moderne passé paraisse novateur #.

En effet, la new wave se référa librement à une vaste gamme de styles pré-67, par la création de collages stylistiques permettant de contourner les conventions du rock post-hippie, sans pour autant préconiser un retour aux pratiques antérieures. Une conscience du passé de la musique, filtrée par une sensibilité pop art où tous les artefacts historiques du rock étaient contemplés, appropriés et rejetés avec un détachement indéfectible. Selon cette perspective postmoderne, le progrès dans le rock fut montré comme un mythe qui a perdu sa capacité de créer du sens, sauf en réagissant nécessairement contre lui. L'ironie profonde de la new wave venait donc du fait qu’elle se définit principalement par la musique qu’elle rejetait ###.

L'influence du reggae fut comparable à celle du R&B sur la première vague de British Invasion #. L'énergie, la concision et le son démonté de la new wave contribuèrent à l'excitation et au sentiment de changement de l'époque. Sans réussir à repousser radicalement les limites musicales, ces groupes étaient souvent bien plus innovants et singuliers au niveau personnage, performance et contenu lyrique. Et ce furent ces excentricités qui pénétrèrent les charts et firent ainsi de la fin des années 70 un âge d'or du single #.

Quelques scènes ou styles associés : mod revival, power pop, punky reggae, pop punk, CBGB punk, herky-jerky punk, synthpunk, ...

 

The B-52's

Blondie

The Boomtown Rats

Cardiacs

The Cars

Devo

Elvis Costello
& The Attractions

Go-Go's

Gruppo Sportivo

Hazel O'Connor

Human Sexual Response

Ian Dury
& The Blockheads

The Jam

Joe Jackson

John Cooper Clarke

Jona Lewie

Klaus Nomi

The Knack

Lene Lovich

Martha & The Muffins

Missing Persons

Nina Hagen

Oingo Boingo

The Only Ones

Plastics

The Police

The Pretenders

Punishment of Luxury

The Rezillos

The Skids

Split Enz

Squeeze

The Stranglers

Suburban Lawns

Talking Heads

Taxi Girl

Television

The Undertones

The Vapors

XTC

What do you call that noise that you put on ?
 

Mise à jour de cette page 06/08/2023